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Selon les estimations de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 316 personnes sont décédées en octobre 2024 sur les routes de France métropolitaine, contre 306 en octobre 2023, soit une hausse de 10 morts (+2 %). La mortalité routière d’octobre 2024 est marquée par une baisse des décès des usagers vulnérables, notamment des cyclistes (14 tués soit 14 de moins) et une hausse de celle des automobilistes (163 tués soit 35 de plus).
1 354 personnes ont été blessées gravement, soit une baisse de -10 % par rapport à octobre 2023.
Outre-mer, les forces de l’ordre ont enregistré 255 accidents corporels de la circulation routière, soit une baisse de -7% par rapport à la même période l’an dernier. On dénombre 18 personnes décédées et 326 personnes blessées dans les accidents enregistrés.
En 2023, le nombre de tués est inférieur de - 2,3 % par rapport à 2019 (année référence avant la pandémie) et de - 3,0 % par rapport à 2022.
Le nombre de tués de sexe masculin baisse de 1,6 % (-40 tués estimés) et le nombre de tués de sexe féminin baisse de 4,6 % (-34 tuées estimées). Ainsi la part des hommes dans la mortalité routière reste prépondérante (77,9 % contre 77,9 % en 2022, 77,3 % en 2019 et 76,7 % en 2018).
En particulier, certains modes de déplacement dont l’utilisation se développe fortement ont concerné plus particulièrement les hommes : 30 hommes tués à vélo de plus en 2023 par rapport à 2019, contre 7 femmes tuées en plus ; 27 hommes tués en EDPm de plus, contre 5 femmes tuées en plus.
75 % des blessés graves sont de sexe masculin, comme en 2022 mais plus qu’en 2019.
Selon les estimations de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 3 170 personnes ont perdu la vie sur les routes de France métropolitaine en 2023, contre 3 267 en 2022, soit une baisse de -3 %.
En Outre-mer, 232 personnes sont décédées sur les routes en 2023, contre 283 en 2022, soit une baisse de -18 %.
Lors d’une conférence de presse au centre de médecine physique et de réadaptation de Bobigny (CMPR), la déléguée interministérielle à la Sécurité routière a détaillé les principaux chiffres de ce bilan. La mortalité des automobilistes (-2,6 %), deux-roues motorisés (-1,5 %), cyclistes (-7,8 %) et piétons (-9,8 %) a diminué, contrairement à celle des utilisateurs d’engins de déplacements personnels motorisés qui est en hausse (42 trottinettistes ont perdu la vie en 2023 contre 35 en 2022).
Les hommes accusent toujours une accidentalité considérablement plus élevée que les femmes (77,9 % de la mortalité routière).
La mortalité des jeunes de 18 à 24 ans diminue (-9 %), mais le bilan de cette tranche d'âge reste élevé, rapporté à la population, avec 92 tués par million d’habitants.
Après la présentation du bilan provisoire 2023, Florence Guillaume a rencontré le personnel soignant ainsi que des patients victimes d’accidents de la route sur le plateau de rééducation du CMPR de Bobigny.
Ce dernier a pu acquérir du matériel de rééducation innovant, faisant notamment appel à la robotique, grâce au fonds pour la modernisation et l’investissement en santé (FMIS), abondé chaque année, par une partie des recettes des radars.
2023 aura été une année de réaffirmation de la politique gouvernementale de sécurité routière avec la tenue le 17 juillet, d'un comité interministériel de sécurité routière, le premier depuis 5 ans.
Les 38 mesures adoptées, certaines déjà effectives, d'autres en préparation, couvrent de multiples champs de la lutte contre l'accidentalité : éducation, accompagnement des victimes, aptitude médicale à la conduite, engagement citoyen, répression contre les comportements les plus dangereux dangereux, etc.
Parmi ces 38 mesures: l'évolution des actuelles ASSR en "précode", le renouvellement de la banque de questions pour l'examen du Code de la route depuis septembre 2023, la suppression du délai de 3 mois entre l'obtention d'un permis boite automatique et la formation complémentaire boite manuelle, la mise en place d'un comité local d'aide aux victimes (CLAV)/sécurité routière dans les départements pour accompagner les familles, la création d'une réserve opérationnelle de sécurité routière, l'intensification de la lutte contre les conduites sous l'emprise de l'alcool ou après usage de stupéfiants...
L'essor du vélo et des engins de déplacement personnels motorisés (EDPM) a fait l'objet d'une attention particulière au regard de la vulnérabilité de ces usagers actifs toujours plus nombreux. Le risque routier professionnel demeure également un enjeu fort.
La charte des 7 engagements pour une route plus sûre, un des outils d'accompagnement des entreprises dans la lutte contre l'accidentalité de leurs collaborateurs, intègre désormais explicitement des préconisations concernant les cyclistes et trottinettistes.
Simplifiant la vie des usagers, de nouveaux outils ont achevé leur déploiement ou fait leur apparition tels RdvPermis, Simplimmat, télé-service fourrière ou Mes points permis, et bientôt le permis dématérialisé.
En 2024, l'enjeu fondamental est et restera de sauver des vies.
Acteurs de la sécurité routière, coordinateurs sécurité routière, IDSR, chargés de mission, préventeurs, entreprises, associations et usagers de la route, restons tous mobilisés.